LES EXPÉRIENCES DE MORT IMMINENTES DANS LES CERCLES ÉSOTÉRIQUES DE L’ANTIQUITÉ.
Les expériences de mort imminentes sont tout sauf un phénomène de mode. Depuis plus de deux millénaires, des hommes ont signalé cette étrange expérience et consigné dans des manuscrits de précieux témoignages.
Des philosophes de l’Antiquité grecque aux ouvrages modernes, de nombreux récits évoquent ces expériences troublantes que la science ne parvient toujours pas à expliquer de manière rationnelle.
Aujourd’hui, l’EMI représente un phénomène scientifique encore très mystérieux, qui engendre de nombreuses hypothèses.
Si nos connaissances autour de l’expérience de mort imminente sont encore parcellaires, nous allons voir que les anciennes civilisations « l’étudiaient » d’une tout autre manière.
L’EXPÉRIENCE DE MORT IMMINENTE, À TRAVERS LES ÂGES.
L’un des premiers récits faisant allusion à l’expérience de mort imminente, remonte à 2 500 ans au Ve siècle av. J.-C. Le philosophe grec Proclus de l’école néoplatonicienne d’Athènes, rapporte dans son commentaire sur la république de Platon la vision de Cléonyme d’Athènes.
« Perdit de douleur à la mort d’un de ses amis, Cléonyme s’évanouit.
Ayant été cru mort, il fut, le troisième jour, exposé selon la coutume. Or, comme sa mère l’embrassait, elle perçut un léger souffle.
Cléonyme reprend peu à peu ses sens, se réveille et raconte tout ce qu’il avait vu et entendu après qu’il avait été hors du corps.
Il lui avait paru que son âme au moment de la mort s’était dégagée, comme de certains liens, du corps gisant à côté d’elle, s’était élevée vers les hauteurs et, ainsi élevée au-dessus du sol, avait vu sur la terre des lieux infiniment variés quant à l’aspect et aux couleurs, et des courants fluviaux invisibles aux humains. » Proclus
Dans ce passage Proclus décrit l’une des étapes clés de l’expérience de mort imminente, la décorporation.
Le phénomène est tout autant évoqué au Moyen-âge par Grégoire de Tours qui rapporte dans plusieurs écrits, un autre moment fort de l’expérience de mort imminente, à savoir l’ascension rapide vers une région lumineuse et divine.
Les EMI ont également été évoqués par les auteurs de la Renaissance, mais ce n’est qu’à la toute fin du XVIIIe siècle, en 1895 que le terme expérience de mort imminente est pour la première fois proposée par le psychologue épistémologue français Victor Egger, dans son ouvrage « Le moi des mourants »
Si aujourd’hui on s’efforce à étudier les mécanismes de l’expérience de mort imminente, il faut savoir que les anciens Égyptiens cherchaient quant à eux à les reproduire au cours d’étranges rites initiatiques.
L’EXPÉRIENCE DE MORT IMMINENTE DANS L’ÉGYPTE ANTIQUE.
L’expérience de mort imminente était déjà connue en Égypte antique et ses descriptions sont évoquées dans « le livre des morts égyptien », un manuel destiné à l’expérienceur afin de traverser le royaume des dieux et des morts.
Mais au-delà de simples récits il faut savoir que dans l’Égypte ancienne, l’expérience de mort imminente était provoquée au cours de rites initiatiques par l’ingestion de drogues et une mise en condition physique et psychique, propice à l’évènement de décorporation mystique.
Cette initiation était réalisée par des prêtres égyptiens qui tiraient leur enseignement d’Hermès Trismégistes, et le transmettaient à qui était digne de le recevoir.
Hermès est un personnage mythique de l’Antiquité gréco-égyptienne, auquel a été attribué un ensemble de textes appelés Hermetica, dont les plus connus sont le Corpus Hermeticum, un recueil de traités mystico-philosophiques, et la Table d’émeraude.
Cependant, la généalogie hellénistique nous apprend qu’au cours des siècles, il va y avoir plusieurs Hermès, et le premier Hermès se trouve être Thot. Thot est le dieu de l’écriture et le scribe des dieux au savoir illimité. Selon la légende, celui qui était capable de déchiffrer les formules magiques du Livre de Thot pouvait espérer surpasser même les dieux.
Or, c’est à cette époque que les prêtres égyptiens ont propagé la légende d’Isis qui est la base de la symbolique égyptienne. Son époux Osiris ayant été assassiné et découpé en plusieurs morceaux, Isis parvient à le reconstituer, à vaincre la mort et à le ressusciter.
Ce Dieu Égyptiens, a transmis une connaissance qui devint secrète et qui fonde la « Doctrine Hermétique »
RECONSTITUER L’EXPÉRIENCE DE MORT IMMINENTE LORS DE RITUELS SACRÉS .
Pour connaitre les mystères entourant la vie et la mort, il fallait se rendre au temple de Thèbes ou Memphis pour y recevoir les enseignements d’Isis.
Si le nouveau venu était admis, il subissait un interrogatoire de la part du prêtre avant de recevoir un enseignement sacré.
Si le demandeur était jugé apte à recevoir l’apprentissage, il était dirigé par un couloir d’une crypte souterraine vers une grande statue d’Isis, où se cachait la porte d’un sanctuaire.
Le visage de la déesse était voilé avec une inscription qui révélait à tous les initiés que nul mortel ne pourrait jamais soulever son voile et regarder son vrai visage avant le moment de la mort.
Dans le sanctuaire, étaient placées deux colonnes, l’une de couleur noire, l’autre rouge. Le prêtre expliquait alors au novice que la colonne rouge représentait l’ascension de l’esprit dans la lumière d’Osiris, tandis que le noir signifiait la captivité de l’esprit dans la matière physique.
Le prêtre mettait en garde l’initié en lui inculquant que: « quiconque cherchait à obtenir des réponses risquait la folie ou la mort« . Sur ces paroles, l’initié devait faire un choix sur lequel il ne pourrait plus revenir.
Les novices qui avaient choisi de poursuivre leur initiation étaient affectés pendant une semaine à des tâches subalternes au prêt des fonctionnaires du temple. Ils étaient également contraint à un silence absolu.
Le moment venu, l’initié devait s’adonner à différentes épreuves dans le sanctuaire secret, qui consistait en une pièce sombre où se trouvaient des statues des dieux.
Sous la lueur des bougies, un climat oppressant s’installait sous les yeux des divinités. Au fond de la pièce, un trou dans un mur flanqué d’un squelette humain et d’une momie, formait un passage juste assez grand pour y pénétrer sur les mains et les genoux.
Ici, le novice avait encore l’opportunité de revenir en arrière, s’il était assez courageux, il devaient pénétrer en rampant dans le tunnel uniquement muni d’une petite lampe.
De là, il entendait raisonner les dernières paroles du prêtre signalant que les ignorants qui convoitaient uniquement la connaissance du mystère pour satisfaire une curiosité déplacée avaient déjà péri dans le tunnel.
Au bout du chemin, la chance allait rentrer en jeu, car si l’huile de sa lampe avait tenu suffisamment, il pouvait trouver un passage dissimulé le menant devant un « magicien » appelé le pastophor, gardien de symboles sacrés.
Là, débutaient différentes épreuves comme l’interprétation de symboles secrets. Mais également des épreuves physiques comme traverser un mur de flammes. Les initiés qui refusaient et protestaient en affirmant que pénétrer dans un tel feu ne pouvait qu’entrainer la mort, ne voyaient pas qu’en fait il s’agissait d’une illusion d’optique subtile et qu’ils trouveraient une voie sûre au milieu.
D’autres épreuves similaires s’enchainaient comme surmonter le vertige en étant suspendu à des anneaux au-dessus d’un « gouffre ».
Si le néophyte parvenait à franchir avec succès toutes ses épreuves, il pouvait alors prétendre à son initiation qui se divisait en quatre étapes. « Le baptême, la mort et la renaissance, la descente aux enfers, et enfin la transfiguration en soleil. »
Pour Gérard Encausse dit Papus, un médecin occultiste français, cofondateur de l’Ordre martiniste, s’intéressant à la tradition maçonnique ésotérique.
« L’initié traverse symboliquement les mêmes étapes que celles vécues par les victimes d’une expérience de mort imminente.«
Par exemple les tâches subalternes ainsi que le silence absolu que doit pratiquer l’initié pendant une semaine sert à lui faire prendre conscience. Cette prise de conscience correspond symboliquement à la première étape de l’EMI qui consiste à prendre conscience de sa propre mort.
La traversée du couloir sombre représente symboliquement « le passage dans le tunnel » lors de l’EMI.
À la fin du parcours l’initié doit prêter serment, ce qui représente la renaissance spirituelle. Une renaissance spirituelle rapportée également par des personnes qui ressortent transformés par leur expérience de mort imminente.
Papus décrit à ce propos :
« Revenu sur Terre après l’initiation, le néophyte était un ressuscité«
Ensuite, il décrit l’état d’esprit dans lequel se trouve l’initié.
« Ce qu’il faut bien comprendre, c’est que la vie de l’initié n’est plus sur terre, il vit réellement et tire son bonheur d’un autre plan ; mais justement parce qu’il est initié, il sait que son devoir consiste à se mêler à la vie terrestre, à soulager les ignorants à être crucifié par les bêtes féroces à forme humaine, et il court à la mort quand c’est nécessaire, avec le même calme qu’il irait dans sa chambre à coucher, car pour lui la mort est un fait insignifiant. »
QUEL CRÉDIT APPORTER À L’ÉSOTÉRISME DANS L’EGYPTE ANCIENNE ?
La question autour de rituels initiatiques en Égypte antique, en prélude à la découverte de secrets divins est l’un des problèmes les plus controversés de la science égyptologique.
Alors que l’idée des « mystères égyptiens » est largement acceptée dans les cercles de l’égyptosophie, cette problématique est largement refusée par les tenants de l’égyptologie académique pour qui le savoir occulte des égyptiens est une invention de Grecs induits en erreur dans leurs interprétations des coutumes religieuses égyptiennes.
Toutefois, il semble d’après certains passages des Textes des pyramides que l’existence d’interrogatoires initiatiques soit une réalité manifeste de l’Égypte antique.
Ces sources textuelles se retrouvent dans le corpus des Textes des sarcophages.
Pour l’égyptologue allemand Jan Assmann il n’est pas aberrant d’imager que les Anciens Égyptiens aient acquis de leur vivant cette science de l’au-delà en vue de se préparer à la mort. On peut alors imaginer que le myste égyptien ait été conduit lors d’un voyage symbolique dans des salles souterraines décorées des illustrations des Livres de l’au-delà.
Si l’ésotérisme pratiqué dans l’Egypte ancienne vous intéresse, je vous invite à consulter les ouvrages de Schwaller de Lubicz ou encore ceux de Papus.
Il faut savoir également que l’une des figures les plus emblématiques des sciences Issac Newton a laissé en héritage de nombreux fragments, des notes inédites, témoignant de sa fascination pour l’ésotérisme, en particulier le savoir des anciens Egyptiens. ( Voir: Les documents secrets d’Issac Newton et sa relation avec l’ésotérisme )
D’ÉTRANGES RITUELS À TÉOTIHUACAN.
Si les anciens égyptiens semblaient s’intéresser aux expériences de mort imminentes, il est intéressant de faire une parenthèse sur ce qu’il s’est passé de l’autre côté de l’Atlantique. Il faut savoir que l’on pratiquait également sur ce continent de nombreux rituels sacrés sur la base de certains états modifiés de conscience.
Les chroniques du XVIe siècle décrivant l’empire du Mexique au moment de la conquête espagnole mentionnent trois drogues «magiques » et hallucinogènes, utilisées par les prêtres Aztèques à des fins divinatoires.
Cependant, on est en droit de se demander si les prêtres de Teotihuacan, à l’image des prêtres égyptiens, ne se servaient pas également d’une mise en condition physique pour leurs expériences mystiques.
Car l’une des découvertes les plus énigmatique de ces dernières années a été mis au jour par l’explorateur Sergio Gomez.
Cela fait plus de dix ans que l’archéologue a commencé à creuser un tunnel sous l’imposante pyramide de Teotihuacan.
Depuis, l’archéologue passe toujours la majeure partie de son temps à étudier l’énorme cache d’objets sacrés soigneusement placés là par des prêtres il y a quelque 2 000 ans.
« Les prêtres qui ont pénétré dans le tunnel ont probablement ingéré des plantes ou des champignons hallucinogènes dans le cadre de rituels », a expliqué M. Gomez.
Il n’y a aucun doute sur le fait que les prêtres de Teotihuacan se livraient à des expériences mystiques induites par un état modifié de conscience. Mais ce qu’il se passait à l’intérieur de ce tunnel reste assez flou.
Cependant, Ramirez va déclarer dans un article récent que les murs et même le sol étaient recouverts de fines particules de pyrite de fer, communément appelée or des fous en raison de sa ressemblance avec le métal précieux.
Sa conclusion: « Le tunnel, a été conçu pour éblouir« , a expliqué M Gomez. ( Source: Euronews )
Mais dans quel but ?
Sur cette déclaration il est intéressant de faire un rapprochement avec la fonction du tunnel conçu pour éblouir, et l’une des caractéristique de l’expérience de mort imminente qui est le passage vers la lumière.
Certes il ne s’agit là que d’une hypothèse, et l’on ignore quels rituels étaient véritablement pratiqués dans le tunnel de Teotihuacan. Mais rappelons encore une fois que malgré les avancées scientifiques, les origines de l’humanité restent couvertes de zones d’ombres.
Non seulement les savoir-faire de ces populations ont été sous-estimés par la recherche scientifique, mais certains indices laissent entendre que ces connaissances aurait pu être légués par une civilisation plus avancée, capable de prouesses que les techniques modernes ne sauraient expliquer. (voir: Sur les traces d’une civilisation disparue qui peuplait l’Amazonie)
Sur ce point on ne peut écarter l’idée que les traditions ésotériques des habitants de le Mésoamérique possèdent les mêmes origines que celles enseignés par les prêtres égyptiens. ( voir: Les incroyables similitudes observées parmi les civilisations anciennes)
Certes, rappelons encore qu’il ne s’agit là que d’une hypothèse, mais on peut affirmer avec certitude que les anciens égyptiens et les anciens peuples de la Mésoamérique expérimentaient en profondeur ce que l’on commence tout juste à effleurer, les états modifiés de conscience.
Source : Les Expériences de Mort imminentes dans les cercles ésotériques de (sciencemysterieuse.com)
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