N'hésitez pas à partager et à aimer si le cœur vous en dit! Namasté
(Extrait de “Le Voyage à Shambhalla” – Daniel Meurois & Anne Givaudan)
La coupole est maintenant loin derrière nous. Sa silhouette nacrée s’efface progressivement et se fond dans le jade des feuillages du sous-bois. Le Grand Être à la robe blanche marche lentement le long d’un sentier escarpé qui descend très bas dans la vallée et nous le suivons. Des pans de rochers roses, luisants comme le marbre poli, s’affirment de plus en plus. On les voit se dresser sur les bords de notre étroit chemin telles des sentinelles impassibles. Ils murmurent de secrètes paroles. Combien de pèlerins ou de sages ont-ils vu défiler le long de leurs flancs ? En les frôlant au passage, en les caressant du doigt, il nous semble deviner en eux les témoins d’une longue, longue histoire. Peut-être ont-ils vu se profiler sur leurs parois lissées par les âges les ombres d’Apollonius de Tyane ou de Nicolas Rœrich ? Peut-être… et ce « peut-être » fait palpiter notre cœur, l’emporte vers des rêves fous… pour nous renvoyer à notre petitesse.
A main gauche, à mesure de notre avance, un ravin s’est rapidement creusé et se fait sans cesse plus profond Ses murailles sont abruptes, impressionnantes de majesté. En maints endroits, elles laissent échapper des touffes de végétation aux découpes tropicales. Des palmes, des lianes, des troncs énormes, noueux presque à l’excès, surgissent de toutes parts à demi suspendus dans le vide avec une incroyable harmonie. Un bruit d’eau intense, un chant assourdissant, monte bientôt jusqu’à nous. A un détour du chemin, c’est une série de cascades qu’il va nous falloir franchir. Le Frère à la chevelure ébène ne se retourne pas. Il avance et son itinéraire nous mène sous le rocher, derrière le rideau rugissant d’un torrent Des volutes d’eau et des myriades de gouttelettes cristallines s’envolent en tourbillonnant jusqu’à nous mais elles ne parviennent pas à nous mouiller. Etrangement, c’est une sensation de douceur protectrice qui prend place dans nos esprits. Ainsi, l’eau elle-même est complice, elle nous appelle, elle nous pousse de l’avant.
La succession des cascades est bientôt franchie et il nous semble sortir transformés de leur tunnel de lumière argentée. Nous osons à peine formuler une pensée mais force nous est de constater que la structure vibratoire de nos corps se trouve à nouveau modifiée. Nous ne saurions en décrire la perception autrement que par l’évocation d’une énergie plus chaude circulant activement dans nos veines.
Mais voilà qu’autour de nos trois êtres le vert puissant d’une végétation s’est à nouveau multiplié d’une façon étonnante. Les blocs rocheux marbrés et polis se couvrent ici d’une épaisse mousse. Ils se confondent dans les touffes couleur émeraude qui jaillissent du sol encore accidenté. De plus en plus de fleurs éclatantes ouvrent leurs calices au sein de la masse profonde des taillis et des enchevêtrements.
Nous marchons sans effort et il nous paraît presque que cette marche ne peut avoir de fin tant nous nous enfonçons toujours plus bas dans la vallée Tandis que l’horizon des cimes glacées s’est enfui loin de nous, la voûte céleste elle-même disparaît sous un manteau de verdure. Nous avançons bientôt dans une espèce de jungle où quelque grande âme semble avoir ordonné le moindre détail, jusqu’à de singulières crevasses qui s’enfoncent profondément dans le sol et où vont se perdre les racines imposantes des arbres.
A quelques pas du Frère Djwal Khool se dresse enfin une paroi rocheuse d’une dizaine de mètres seulement de haut Des cristaux comparables à du quartz rosé scintillent, comme animés d’une flamme intérieure. On y voit de grandes strates verticales, si régulières et si belles qu’elles nous font immédiatement songer aux plis d’une lourde tenture qu’il va nous falloir écarter. Leur vue a quelque chose d’extraordinairement magnétique. Nous voulons nous en approcher mais d’un simple geste de la main le Frère interrompt notre avance. Son regard est plus grave, empreint d’une solennité qui nous surprend un instant.
Alors, baissant légèrement la tête, il enfonce une main dans une des anfractuosités de la paroi et pose doucement son front sur le roc. Cela s’est accompli avec une rapidité étonnante. Il a maintenant laissé glisser sa main vers le sol et nous la présente, le pouce et l’index joints, le bras tendu dans notre direction. Le sourire du Frère emplit désormais tout son visage, il est amour et rien ne peut s’y ajouter. Nous pouvons alors avancer de quelques mètres et il nous paraît clairement que la paroi rocheuse présente à l’endroit d’un de ses plis une fente plus large, plus profonde, plus sombre que les autres. Peut-être un être humain pourrait-il s’y faufiler… ? Cette question surgit dans notre esprit et s’y fige…
Soudain, l’Être tend à nouveau le bras, ouvre la main et la pose rapidement, dans un effleurement, au creux de nos poitrines… Et c’est comme un tremblement de terre pour notre âme, c’est un séisme qui secoue notre cœur et tire sur nos yeux un voile noir. Nous sommes pris au milieu d’un mur de coton obscur et invisible. Où sont nos corps, nos membres… ? Tout s’est envolé, englouti en une fraction de seconde… mais c’est un néant étrangement vivant, une ataraxie enivrante où toute peur est absorbée. Confiance… Espoir… Des milliers de bruissements entament une ronde autour de nos êtres.
Peu à peu une lumière grandit quelque part, ce n’est plus qu’une pénombre épaisse où se déplacent en ralenti de vagues ombres. Simultanément, une impression de chute se fait sentir et l’image d’un couloir dans lequel nous glissons à une vitesse folle s’imprime dans notre esprit Mais est-ce bien une chute ? Parfois ce que nous parvenons à percevoir de nos corps paraît vouloir s’envoler et monte, monte comme à tire-d’aile…
Ô, Frère où s’arrêtera ce que tu nous fais vivre ? Nous faut-il narrer les mondes intérieurs, ces moments d’éternité où l’âme voyage d’un univers à l’autre, d’une conscience à une autre ?
Brusquement tout s’arrête. Plus de chute, plus d’envol ni d’interrogation. Une douce lueur ambrée a tout absorbé et les yeux de notre âme cherchent à comprendre et à déchiffrer. Ils voyagent en tous sens et fouillent la multitude des reflets qui paraissent s’imprimer dans l’atmosphère. Nous sommes dans une espèce de grotte ou plutôt au cœur d’une immense géode. Tout un peuple de cristaux géants jaillit de partout à la fois et notre regard d’emblée saturé se perd dans une forêt de miroirs versicolores. C’est une gigantesque cathédrale naturelle, un lieu où les cent mille visages de la grande matrice terrestre semblent s’être donné rendez-vous. Se peut-il que nous osions faire un pas dans un pareil sanctuaire ? Chaque flèche de cristal, chaque facette, luminescente et précieuse crie sa vie indépendante et sacrée. Ce sont de véritables êtres et plus encore… De grandes présences. Mais s’agit-il d’un monde prodigieux en formation ou bien d’un univers où tout s’est réalisé, purifié, enfin retrouvé ? L’espace n’est pas clos et plus nos yeux s’y plongent plus ils se perdent dans une immensité infinie. La grotte, la cathédrale paraît en effet s’enfoncer encore dans les profondeurs, loin devant nous.
Le Frère demeure présent et chacun de ses pas émet un bruit feutré, un bruit que se plaît à répercuter un petit écho aigrelet puis que reprend la nef tout entière dans une sorte de frisson. C’est un peu comme si le corps de la terre elle-même se mettait à jouer de la harpe et égrenait les nuances d’une infinité de gammes et d’harmoniques. Le grandiose a parfois quelque chose d’effrayant.. Une tension se fait sentir au creux de nos poitrines… Une nausée. Non, nous ne voulons pas…
« Frères, vos corps sont loin derrière vous… »
Cela a suffit ; la pénible sensation s’est évanouie, engloutie dans les paroles chaudes de l’Etre. Celles-ci viennent de résonner au fond de nous et de jeter leur ancre. Cette fois nous sommes bien là, fermes.
« Frères, ceci est la porte d’accès au premier des mondes souterrains. Je dis premier car il en existe sept En vérité, vous le savez, votre Terre est aussi creuse qu’un ballon. Ce ballon n’est cependant pas rempli d’air mais d’un grand nombre de formes de vie évoluant sur différents plans vibratoires. Oui, Frères, voyez combien les fictions des plus talentueux romanciers s’annoncent fades à côté de ces réalités dont pas un seul humain ne peut avoir une idée juste. Les concepts des sociétés d’aujourd’hui, leurs capacités d’assimilation ne s’y prêtent pas. Je puis essayer de vous en dresser une peinture avec les mots qui sont vôtres mais sachez que celle-ci ne saurait être en réalité qu’un croquis caricatural.
Sachez tout d’abord que la totalité des sept mondes souterrains peut-être connue sous le nom d’Agartha. Ce que vous connaissez du « royaume de Jacques » n’en présente en fait qu’une partie, celle qui offre son aide directe aux familiers de la voie hermétique et qui ont développé en eux la qualité d’Adepte. C’est le monde accessible en conscience et parfois en matière aux détenteurs de l’art alchimique humain. Mais là n’existe encore que la petite école des grandes connaissances liées à la Terre-Mère.
A quoi servirait de vous énumérer les sept royaumes intérieurs de la planète ? A renforcer un mental qui n’a plus à se structurer comme par le passé ? A créer des classifications nébuleuses, à renforcer des barrières, à rendre impossible encore une fois l’approche d’une globalité ?
Aujourd’hui, amis, nous ne nous adressons pas aux étudiants érudits de l’hermétisme. Il n’en est plus temps. Beaucoup trop nombreux sont ceux qui se débattent dans les rets du matérialisme de l’esprit II y aura toujours un abîme entre l’étudiant et l’amoureux. Le premier cherche ce qui est hors de lui et accumule, le second ne peut chercher ce qu’il a déjà trouvé, car de toute éternité il est dit que l’amour est la Connaissance. Tout au long de votre route vous préciserez ces choses : l’approche de la Lumière doit à jamais se séparer de l’obscur visage de l’occultisme.
Retenez maintenant ces quelques éléments, ils n’auront pas le poids d’un boulet : « Des sept mondes que j’ai évoqués, quatre seulement sont perceptibles ou du moins concevables par ceux qui portent encore le nom d’« humain ». Les trois univers centraux constituant le « noyau » de la planète sont hors de portée réelle hormis pour les sept Frères les plus expérimentés de Shambhalla Ce n’est pas une question de privilège, l’Esprit réalisé n’en dispense pas, mais une nécessité d’ordre vibratoire. Tout cela n’empêche pas notre Frère du cœur central de la Terre de visiter périodiquement les hommes. Son but est d’impressionner les âmes, de distiller certaines notions. Les traditions orientales le nomment « roi du monde ». Cette appellation présente à nos yeux quelque naïveté car une représentation monarchique des grands Êtres liés à l’Esprit revêt un aspect puéril. Comprenez-moi bien, le Maha de la Terre, puisque c’est ainsi qu’on le nomme parfois, a surtout la noblesse d’un véritable serviteur de l’Un. Si quelques écrits témoignent de ses apparitions sur un majestueux éléphant blanc c’est pour mieux frapper l’imagination des peuples et s’inscrire profondément dans la mémoire de ceux qui commencent à écouter. Il est des hommes dont le bonheur est de l’avoir rencontré au sein des solitudes glacées ou torrides dans la plus significative des simplicités et pour un but précis. Ses apparitions sont néanmoins toujours brèves. Sa tâche, enfin, est de préserver l’incroyable savoir attaché à toute l’évolution de la terre.
Voyez-le un peu comme le gardien suprême des mutations planétaires. L’expérience qu’il acquiert au cours de cette tâche servira à la création d’autres mondes pour la félicité de chacun. Le « Maha », Frères, est dores et déjà un relais avec les milliards d’années « à venir », il sera un rouage du moteur des âges à faire naître et à découvrir. L’une de ses charges réside aussi dans la relation constante à établir avec les êtres responsables du quatrième monde. Ceux-ci sont au nombre de douze et jouent également un rôle de relais. Ils harmonisent la terre avec les influences planétaires majeures… mais ce travail est trop inconcevable pour être défini actuellement.
Ne vous égarez pas dans toutes ces considérations, gommez-les si vous le voulez de votre mémoire, mes Frères de Shambhalla et moi-même vous les esquissons simplement afin qu’aucun de ceux qui avancent vers eux-mêmes ne s’arrête et ne se retourne en disant « maintenant je sais »… Non, amis, nul ne sait, Kristos lui-même s’ouvre sans cesse à de plus grandes réalisations et s’accouche un peu plus de ce qu’il Est à chaque fois qu’il contemple son Père… et son Père ouvre d’autres portes et d’autres portes encore… Ainsi va l’énergie du cosmos, en éternelle expansion et pourtant éternellement parfaite. Ainsi va l’Amour de diamant ; sa perfection engendre une volonté de perfection toujours plus fabuleuse… et pourtant si paisible. L’Eternité, la Force sans nom, n’est pas insatisfaite d’elle-même… Sans cesse Elle s’accomplit et si l’esprit humain s’y perd en voulant raisonner c’est qu’il ne fait agir de lui-même que son côté « fourmi »…
Mais suivez-moi à nouveau, ce ne sont pas tant ces matrices cristallines que ce qui les génère en partie qu’il m’appartient de vous faire découvrir. »
Prononçant ces paroles, le Frère Djwal Khool qui avançait parmi le peuple des gemmes se retourne dans notre direction et quelque chose de lui s’élance vers nous comme une onde de béatitude.
« Frère, s’exclame enfin l’un de nous deux, se peut-il que nous exprimions jamais tout cela ? Les hommes s’entretuent et tu nous demandes de leur expliquer ce dont toi-même tu hésites peut-être à nous faire part »
Son sourire vient vers nous, il nous enveloppe et l’Être avance… Les plis de sa robe se mêlent aux cristaux, presque irréels. L’avons-nous jamais bien regardé jusqu’à présent cet Être ? Dans la finesse de ses traits quelle étrange ressemblance avec le Maître ! Il a le visage long, le nez droit et décidé… et ses yeux… deux soleils de tendresse. Pourrions-nous maintenant en douter ? La force christique révélée exprime dans tous les cœurs, dans tous les regards la même flamme, elle jette par eux un pont sur l’infini et tend les bras.
Et nous, que savons-nous répondre ? Et si nous cessions d’être des infirmes de l’Amour ? Si nous osions des mots qui n’existent guère et un pas, ne serait-ce qu’un pas, hors de notre terrifiante logique ! Le sépulcre n’est pas fait pour l’homme !
Le Frère aux cheveux d’ébène s’est joint étroitement à nous et nous a réunis au creux de ses deux bras. Son étreinte est puissante et une émotion depuis longtemps oubliée nous serre la gorge. Faut-il décidément que nous parlions si nous ne pouvons exprimer que le doute ?
L’étreinte se relâche lentement et les yeux de l’Être scrutent les nôtres. Ce sont eux qui parlent maintenant, ils nous murmurent ces phrases indélébiles :
« Ce n’est pas moi qui vous demande ni qui demande quoi que ce soit à mille autres… C’est le Sans Nom, c’est l’avance des Temps. Y a-t-il dans les hommes de chair un amour si faible qu’éternellement ils s’interrogent et craignent leur peine ? Quand bien même la vie s’enfuirait de vos corps et de tous ceux qui par le monde veulent la lumière, elle renaîtrait inlassablement plus belle et plus grande encore avec le même idéal. Nul n’est indispensable mais chacun est nécessaire à l’Avance. Chacun est responsable de l’Autre. »
Alors, sans plus attendre, le Frère Djwal Khool accomplit à nouveau le geste rituel de la main. Il fait volte-face et instantanément nous nous sentons absorbés par son aura, pris dans une sorte de tunnel invisible. L’atmosphère crépite et de petites flammes violettes naissent de partout, entamant une fascinante sarabande. Elles tissent un voile d’harmonie et nous emmènent plus loin… quelque part, plus profondément semble-t-il, dans les entrailles de la terre. La sensation de chute se renouvelle plus précise ; chaque geste que nous accomplissons machinalement se trouve simplifié, sa vitesse se démultiplie et mille petites perceptions auditives l’accompagnent, intraduisibles, totalement insaisissables. Brusquement, une grande lueur, un éclair… un éclair qui se fige immobilise nos âmes elles-mêmes et les densifie presque.
Quelle agression de lumière ! Des formes partout autour de nous se font et se défont, s’étirent, se gonflent puis paraissent exploser dans des gerbes de feu pour se joindre à d’autres plus mouvantes encore, plus dansantes. Ce sont des flammes, elles se parent de formes semi-humaines et de regards incaptables. Rien ne s’annonce menaçant ni terrifiant dans leur attitude mais une telle force de vie se dégage d’elles !
Savent-elles seulement que nous sommes là, perdus et incapables du moindre vouloir comme au sein d’une forêt flamboyante ? Des images de magma en fusion s’impriment en nous, laissant échapper des silhouettes dantesques en incessante mutation.
Maintenant « elles » nous ont vus ou sentis et amorcent un mouvement de recul, elles se roulent sur elles-mêmes et rougeoient de plus belle. Tout cela s’est accompli en une fraction de seconde, dans un silence compact et chargé de quelque chose d’intransmissible. Il nous semble cependant qu’il fait un froid intense et que celui-ci pénètre et glace totalement nos corps subtils.
« N’ayez crainte, ces êtres vivifient ce qu’ils approchent et ce qui vous paraît une danse n’est que l’image déformée de leurs corps harmonieux. Nous sommes au cœur de l’élément Feu, Frères, dans ce magma que les humains situent au centre de la Terre mais qui n’en occupe cependant que le pourtour, non loin de sa surface. Ce que les hommes nomment « Enfer » n’a rien de commun avec ce lieu qui est une couche constitutive de la planète, une zone d’énergies intenses hors de toute notion de dualité. Les êtres que vous voyez ne possèdent pas nos notions de bien et de mal, les morales humaines leur sont étrangères. Et pourtant, comme nous ils avancent; ils aiment à leur façon et génèrent une force dont nul ne saurait se passer. Nous sommes liés à eux par le même amour qui nous lie à Kristos.
Voilà deux mille années, c’est jusqu’ici que le Maître pénétra en un éclair à l’issue de son supplice. Il y déposa son message et son influx nouveau comme il l’avait fait dans le monde des hommes. Son travail de régénération éthérique de la planète a pris forme définitive ici. En vérité ce feu fait partie intégrante de l’Œuf premier. Celui des volcans figure son corps grossier et nous visitons sa semence subtile. Combien d’hommes pourront accepter l’idée qu’il puisse exister des êtres de flamme ? Et pourtant est-il plus raisonnable d’en admettre qui vivent d’eau, d’air ou de terre ? La vie, faites-le bien comprendre, est par essence présente en tout Ainsi, amis, il est des façons d’allumer et de nourrir un feu comme il en est de travailler une terre, de boire une eau ou de respirer l’air. Il est des façons de vivre qui sous-entendent un respect total de la vie dans tous ses aspects.
C’est l’art que l’homme qui se veut Homme doit commencer à apprendre… par cœur, sur le bout de l’âme. On peut empoisonner le feu aussi aisément que l’on rend l’air putride ou que l’on pollue une source. Il y a en lui quelque chose d’aérien et d’éthéré qui se charge rapidement des ondes émises par la pensée. Voilà pourquoi autrefois certains sages avaient institué des Ordres de vestales avec une ascèse contribuant à purifier tout le processus de la pensée. Le feu vierge de la Nature, Frères, est un élément privilégié, un extraordinaire messager du Divin intimement lié à tous les autres éléments de la Création (1).
(1) Cet enseignement nous amène à considérer l’inscription I.N.R.I. qui lue alchimiquement se comprend ainsi : « Ignis Natura Renovatur Integri ». (Le feu renouvelle la nature tout entière.)
Le peuple de l’Agartha travaille en étroite collaboration ou plutôt en union mystique avec lui. Il œuvre avec sa septuple essence car l’élément igné lui-même s’est associé de toute éternité à l’énergie du « sept », véritable ferment de l’âme puisque dispensatrice d’une mort initiatique et rédemptrice. Sachez que le Feu pur dirigé par l’Être pur ne brûle pas, il permet un changement d’état vibratoire aisé et libère des entraves les plus denses de la matière. Il peut ainsi se révéler douce force d’Amour. Hélas, si l’homme en voit aisément la crinière léonine, il ne sait pas en déceler le regard d’agneau (2).
(1) Sans doute est-il utile de rappeler ici le célèbre et singulier rapprochement à établir entre Ignis. le feu et Agni l’agneau. Certains rituels magiques provoquent l’apparition d’une flamme au centre d’une croix en bois.
Prenez donc de lui la caresse du seigneur Maitreya, adoptez-le comme base dans la pratique de la contemplation et vous serez surpris de ses apports ! Vous devez enfin comprendre que tout attend à portée de main, les techniques sophistiquées et pseudo-spiritualistes des sociétés actuelles sont des aides incontestables mais jamais elles ne conduisent l’homme à son essence directe. Seul le dépouillement face aux grandes forces premières le permet Voilà pourquoi toute créature un jour ou l’autre de sa propre histoire l’affronte inévitablement. En silence elle devient phœnix.
Ici les êtres sont de rubis. Tout autre vous paraîtront ceux que vous allez maintenant découvrir. Leur nature, vous le verrez, s’avère infiniment plus proche de celle de notre humanité. »
La lumière est devenue presque aveuglante, d’un rouge de braise ; elle nous enveloppe d’un manteau subtil de plus en plus froid. Le Frère D. K. n’est cependant bientôt plus visible. Seuls son épaisse chevelure puis le geste rituel qu’il dessine encore de la main nous maintiennent toujours consciemment dans sa présence.
« Venez… »
Une fois de plus cet appel résonne chaudement en nous. Nous percevons la voix du grand Être comme notre seul fil conducteur ; elle emporte tout et tisse son voile autour de nos corps. C’est un bonheur qui croît. Pourtant l’oppression est à nouveau là, elle ressemble à une petite douleur aiguë à l’emplacement du cœur. Elle vient de surgir d’un coup alors qu’un faisceau blanchâtre, véritable puits de lumière laiteuse, s’est ouvert au-dessus de nos têtes. Celui-ci nous aspire instantanément; nous y montons ou nous y tombons… impossible de le dire ! Ce puits est tel un tourbillon et ce tourbillon devient lui-même un océan.
Alors l’angoisse s’estompe aussi soudainement qu’elle est venue. La Paix éclate… profonde, douce et tonifiante. Peut-être l’un de nous a-t-il poussé une exclamation… Impossible de se laisser bercer, de s’endormir. Cette Paix sonne en nous, véritable appel à l’action. Non, l’extase n’est pas une anesthésie de l’être mais un clairon qui décuple les forces et bombarde tous les corps de son énergie rénovatrice !
La présence d’une sphère bleutée s’impose à la vue, des masses grises s’y déplacent, nous songeons à la Terre… se peut-il qu’un tel élan d’harmonie l’enlace enfin ?
Un petit claquement sec… Un sifflement aigu nous traverse les oreilles puis disparaît. Plus rien… Plus rien d’autre qu’une longue plainte comme une mélopée qui monte. Nous nous trouvons dans une gigantesque cathédrale de roche grisâtre, magnifiquement ciselée. Des voûtes imprégnées d’une lueur bleutée s’élancent au-dessus de nos têtes jusqu’à des hauteurs vertigineuses. Il semble pourtant que nous soyons placés au-dessus d’une espèce de promontoire de pierre ou d’un balcon aussi finement ouvragé que le reste de l’édifice. Les pensées suspendues, nous regardons.
En bas, à deux ou trois dizaines de mètres en aval de notre emplacement des centaines d’êtres sont assis et chantent dans une langue inconnue. Mais est-ce d’ailleurs bien une langue ? Ce qui sort de leurs poitrines fait plutôt penser à une mélodie réglée sur des rythmes respiratoires. Elle se compose de bourdonnements parfois cristallins, parfois très graves, qui s’entremêlent, s’interrompent selon des fréquences précises et se relaient interminablement. Ce spectacle est étrangement beau, il a même quelque chose de prodigieux car l’agréable clarté des lieux est rehaussée par la couleur vive se dégageant de l’assemblée. C’est un jaune éclatant qui domine. Toutes ses nuances et celles de l’orangé paraissent ici avoir été utilisées dans la réalisation des robes et des drapés. Ce spectacle évoque en nous celui d’une liturgie ou de quelque chose d’analogue. Il y a une force dans son harmonie et sa solennité qui distille un véritable parfum sacré.
Nos regards cherchent un être se détachant de l’assemblée par son attitude, sa position ou son vêtement En vain. Tous sont assis à même le sol, sur leurs talons, et leur regroupement donne lieu à la formation d’une spirale bien visible. Une partie d’entre eux a le crâne rasé, bien qu’il nous semble que ce ne soit pas le fait de la majorité. Nous remarquons avant tout la présence de femmes en aussi grand nombre que les hommes.
La mélopée inlassablement continue de monter tandis que derrière nous un léger bruit se fait entendre. C’est le Frère, et avec lui apparaissent un de ces êtres en drapé jaune puis une femme vêtue de façon identique. Ces deux derniers portent les cheveux mi-longs, couleur de cendre. La teinte de leur peau paraît assez sombre, très mate. Pendant un instant, nous restons interloqués… quel éclat dans leurs yeux ! Leur clarté est subjuguante, elle a quelque chose de non-humain qui peut-être troublerait certains… mais nous y devinons une indéniable bienveillance. Pourrait-il en être autrement ici ?
Une fois de plus, nous demeurons muets, stupidement incapables d’entreprendre quoi que ce soit. Cependant le chant de la foule continue de monter, en volutes, tel un encens sonore qui imprègne tout, sans cesse plus envahissant, plus nourri. Sur le visage des deux êtres en jaune se dessinent alors un large sourire et quelques rides aux coins des yeux. C’est la femme qui la première prend la parole et tout de suite sa petite voix fine couvre aisément ,l’onde puissante de l’assemblée. Elle nous paraît à la fois intérieure et extérieure à nous. Ses accents glissent jusqu’au fond de notre âme…
« Bienvenue à vous si le Frère vous a conduits jusqu’ici ! Vous vous trouvez parmi les membres de l’une des innombrables communautés qui constituent le grand peuple souterrain de la planète. Nous sommes des millions répartis ainsi sous la surface du globe, joignant nos efforts à ceux du Maha… et de ce que vous appelez la Hiérarchie. Il y a maintenant près de douze mille de vos années que nous avons investi cet univers de roche. Nous l’avons fait naître en y captant la lumière, en le rendant plus vivant encore. Ici, notre perception du temps est différente de la vôtre et si nous ne sommes que peu affectés par les problèmes de la sphère extérieure, notre cœur n’en est pas moins lourd. Soyez donc les bienvenus car il est l’heure d’aider les humains à comprendre l’urgence dans laquelle ils sont de modifier leur mental.
Si vous parvenez à leur transmettre notre appel, notre cri, nous ne voudrions cependant pas qu’ils le reçoivent comme celui d’êtres mystérieux, à demi-mythiques et aux pouvoirs « paranormaux ». Non, en vérité qu’ils sachent bien que nous leur ressemblons à très peu de détails près. Seules une radioactivité différente et une conception autre des mondes ont déclenché en nous quelque mutation physique et psychique. Nous sommes des humains, Frères, et c’est cela qu’il faut dire ; des humains qui n’ont pas voulu vivre le Déluge et ses conséquences. Nous avons quitté le soleil extérieur pendant l’ultime phase de pourrissement de l’empire atlante et avons fait un serment. En ces temps, nous faisions partie de ceux que vous nommez « fils de l’Un », c’est-à-dire essentiellement d’une classe sacerdotale.
Nous avons donc prononcé un serment, celui de ne plus nous mêler à un monde où nous savions que les forces de destruction réapparaîtraient un jour ou l’autre. Notre engagement fut tel qu’il s’est enraciné dans notre être profond et qu’il demeure encore la racine de notre karma. Peut-être comprendrez-vous, peut-être n’admettrez-vous pas ? Peut-être était-ce de la part de ceux que nous étions, lâcheté ou égoïsme. Bien ignorant celui qui juge. Nous-mêmes ne savons pas. Ce que nous comprenons néanmoins plus que tout, c’est que la Terre et toute créature qui vit à sa surface ont besoin de nous, de l’énergie que nous pouvons déployer, ainsi que de la somme fabuleuse des connaissances collectées pour l’édification des humanités à venir. Cette tâche est devenue notre tâche. Nous l’accomplissons par amour en réparation d’un amour qui autrefois ne fut peut-être pas assez grand ou mal dirigé… »
Une question jaillit de nos lèvres, nous n’avons pu la contenir : « Mais il faut ouvrir les portes !… C’est maintenant qu’il faut surgir du sol et réconcilier l’homme avec l’homme. C’est vous plus que d’autres qui avez la possibilité de tout changer… »
« De tout changer, oui… Ce cri de révolte, nous l’avons entendu des milliers de fois… Pardonnez mon apparente dureté et comprenez bien que notre remontée à la surface de la Terre signifierait une intervention directe dans l’évolution des êtres et des sociétés. Nous n’en avons pas le droit. Chaque créature, chaque civilisation, chaque race même est dotée de la vie d’un être à part entière. La grande loi d’Amour veut que l’on puisse guider une forme de vie mais non pas que l’on en modifie le cours. Le libre arbitre, voyez-vous, est le meilleur enseignant que les actuelles manifestations de vie puissent espérer. C’est un fouet avec lequel on peut inutilement se flageller ou au contraire faire adroitement avancer sa monture. Sa puissance est double mais elle est surtout l’apanage, je le répète, du meilleur enseignant qui soit. Surgir dans vos sociétés pour leur ouvrir une des portes de la réalité serait les condamner par implosion. »
« Mais subtilement, goutte à goutte, avec toute la sagesse qui se dégage de cette assemblée, vous pourriez lentement.. »
« C’est ce que nous faisons, n’en doutez pas. Depuis des millénaires et surtout actuellement, d’innombrables contacts sont établis entre certains hommes de l’extérieur, essentiellement des chefs d’Etat et nous-mêmes. Nous ne dirons pas en vain mais presque ; pourtant, cela devait être ainsi. Notre but ultime et nous savons qu’il se réalisera, réside dans l’élaboration d’un seul gouvernement mondial Ce gouvernement ne ressemblera à aucun de ceux que l’on est en mesure de concevoir aujourd’hui sur Terre. L’esprit le plus idéaliste ne parviendrait à en saisir qu’une image déformée. Nous vous l’affirmons, il y aura moins de points communs entre ceux que l’on appelle à tort « hommes de la préhistoire » et vos contemporains qu’entre ces derniers et l’être des sociétés à venir. Les concepts s’appliquant aux progrès à réaliser sont à bâtir de toutes pièces ou plutôt ils sont à portée de vos mains quelque part dans l’Ether comme des joyaux qui attendent leur mise à jour. Nous ne voulons pourtant pas vous faire rêver, amis, la vie humaine se résume suffisamment elle-même à un rêve dont il faut se dégager.
Les grands Êtres dont nous tentons de nous faire les interprètes désirent que se pulvérisent les gangues de l’actuel mental terrestre. Votre mental vous ment Ne voyez pas dans cette analogie des sons de votre langue un simple jeu de mots. Cette similitude est révélatrice… mais notez bien que j’ai dit « votre » mental, le mental des hommes présentement incarnés sur la terre du dehors ! Le seul cœur d’Amour vous aidera à façonner différemment vos facultés de raisonner; n’en doutez pas, la force mentale que la Divinité a semée en toute créature est en vérité un baiser de paix, un don total capable de structurer des mondes. En effet il n’est plus temps qu’elle limite son rôle à celui d’un architecte borné reproduisant à l’infini de vieux schémas.
Ecoutez-nous, Frères… même si nous ne sommes encore comme vous que de simples mortels. Ecoutez-nous chanter… ce n’est pas un office, nous avons oublié toutes les liturgies… Il n’y a pas d’officiant, nous sommes tous prêtres. Notre chant est un ciment, une force de cohésion ; il nous aide à maintenir jour après jour notre soleil intérieur et à entretenir la lumière que la nature elle-même diffuse dans ses entrailles. Il n’est ni travail ni prière mais s’inscrit en nous comme une façon d’être spontanée. Cependant, comprenez bien que votre respiration peut se métamorphoser en chant, votre manière de vous nourrir, de vous déplacer le peuvent également Si vous saviez comme un simple battement de cils peut engendrer une mélodie pour les oreilles de celui qui accepte de se faire petit afin d’entendre ! Ici pour la plupart nous n’avons jamais vu votre soleil mais pour lui avoir demandé de poindre en nous, nous savons qu’il ouvre toutes les portes… Et il chante dans nos cœurs le son de Jéricho… et toutes leurs limitations s’effondrent sur leurs bases. »
La petite voix s’éteint tandis qu’en simple signe d’acquiescement le second être vêtu de jaune esquisse quelques hochements de tête.
« Nous voulons vous dire, ajoute-t-il enfin d’une voix également douce, que nous ne passons pas nos vies dans une extase béate. Le travail de l’esprit, même en ces contrées du cœur de la Terre, est un travail qui s’inscrit dans des actions concrètes. Nous ne dédaignons pas nos corps et avons structuré une société où une place noble lui est réservée. Nous le purifions de mille façons non tant par devoir que par plaisir et c’est peut-être cette entente avec nos diverses facettes qui établit puis stabilise une partie de notre force harmonique.
Si la lumière est aussi matière, nous n’avons plus à la chercher ailleurs qu’en nous mêmes, dans toutes nos formes… Quoi de plus évident ? Savez-vous pourtant bien où vous êtes en ce moment ? Vous croyez nous écouter dans le corps de la Terre, mais vous vous êtes surtout rendus dans l’âme de celle-ci. L’homme place l’âme de toute créature quelque part autour de sa silhouette physique et son esprit plus loin encore. Ce qu’il conçoit ainsi ne sont jamais que des émanations de ces principes subtils ; leurs royaumes réels s’épanouissent bien plus à l’intérieur. Ce sont des énergies de feu s’emboîtant l’une dans l’autre, avec leurs plans respectifs qu’il convient de rejoindre. Le Royaume est plus petit que l’atome d’un atome et pourtant tous les cosmos viennent y fusionner.
Méditez maintenant sur la sensation de chute perçue par la plupart de ceux dont l’être astral vient à s’élever au-dessus de leur corps physique. Ils s’élancent vers des hauteurs bien réelles mais plongent plus encore quelque part vers la Terre racine, vers eux-mêmes ! Est-il besoin d’ajouter encore quoi que ce soit ? Derrière ces quelques mots se dissimule un des grands mystères de la Vie et des Origines. « Chercher en soi » n’est pas le fruit d’un vague conseil métaphysique d’auto-analyse mais au contraire la leçon d’une nécessité impérieuse correspondant à une réalité des plus concrètes. Grandir c’est rétrécir à l’intérieur de nos masques, c’est rapetisser jusqu’au passé originel, retrouver l’Atome premier, le Christ-Atum (3). Le Soleil de toute éternité…
(3) Atum ou Aton, une des appellations du soleil en tant que Dieu Unique en Egypte ancienne. On peut aussi méditer sur l’Anglais « at home », « à la maison ».
Mais cela, personne ne peut l’enseigner à personne. Chacun qu’il le veuille ou non est un moine errant qui ne parvient à trouver sa direction qu’après avoir usé la plante de ses pieds sur les pierres de tous les chemins et déchiré ses guenilles jusqu’à la dernière. Il n’y a rien de triste à cela. C’est au contraire une bénédiction car le roi qui a été mendiant peut faire fleurir en son cœur plus d’Amour que nul autre… Ainsi, comme nos Frères de Shambhalla, comme le Maha, nous ne saurions guère que suggérer… Nous stimulerons votre volonté de combat pour votre propre régénération. »
« Amis, il n’y a jamais eu de paradis perdu mais seulement une foule d’aveugles qui se déplacent et s’entrechoquent au milieu même de ses jardins. »
La voix du Frère aux cheveux d’ébène s’est à nouveau imposée, plus pénétrante que les précédentes et, dans l’instant, sa fermeté nous a ramenés à une énergie différente. Cette voix, Frère… ta voix nous en évoque une autre. Ton amour vrai est contagieux, il fait naître et prolonge en nos corps un vertige.
Alors, lentement, dans une sorte d’expiration nos yeux embrassent une dernière fois les deux êtres en drapé jaune et tentent de retenir leurs silhouettes. Déjà elles s’estompent, c’est fini. Imprégné dans nos esprits, le geste de l’index et du pouce vient une nouvelle fois nous soustraire à un plan de conscience. Il n’y a plus qu’un tourbillon blanc, rien d’autre. Est-ce une prescience ou tout a-t-il été déjà joué quelque part dans l’immensité de l’océan cosmique ?
Nous sentons que l’Agartha s’enfuit loin de nous… mais peut-être aussi sont-ce nos âmes qui perdent une partie d’elles-mêmes et se décentrent ? Nous sommes à l’image du soleil et de son symbole : un cercle et un point en son cœur. Si nous ne pointons pas ce cœur, notre cœur, l’incessante ronde recommence, toujours plus folle. Et pourtant pourtant, cette danse, ce voyage, qui en dira jamais les joyaux ?
(Extrait de “Le Voyage à Shambhalla” – Daniel Meurois & Anne Givaudan)
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